L’objectif d’une vie, c’est de savoir qui on est vraiment.
Le coaching nous offre un cadre pour tenter de le découvrir. C’est un accompagnement où la parole agit, où la conscience devient levier.
Mais au-delà du discours séduisant, qu’en dit la science ? Est-ce vraiment efficace ? Oui, mais pas toujours, pas pour tout le monde, et pas n’importe comment.
Le coaching et la littérature scientifique
Sur le plan professionnel, le coaching a fait l’objet de plusieurs méta-analyses solides. Les résultats convergent : le coaching améliore la performance, le bien-être psychologique, la satisfaction au travail et le leadership. Ces effets, de taille modérée, sont néanmoins constants à travers les études, ce qui suggère une efficacité réelle plutôt qu’un simple effet de mode (1,2).
En santé, le health coaching - mené par des soignants formés ou des professionnels certifiés - s’avère utile dans la prise en charge des maladies chroniques. Il favorise l’autonomie du patient, améliore la qualité de vie et parfois même les paramètres cliniques, comme la glycémie ou la tension artérielle (3,4).
Quand ça marche, pourquoi ça marche
Le coaching agit par plusieurs mécanismes : le renforcement de l’auto-efficacité (la croyance qu’on peut agir soi-même sans subir), la clarification des objectifs, la mise en action progressive et les feedback réguliers (retours d’information). Il crée un espace de confiance où la parole devient moteur du changement. Chez les soignants, il peut aussi offrir une respiration dans le tumulte : un lieu pour débriefer, réfléchir, réaligner ses valeurs avec sa pratique (5).
Des preuves, mais pas des miracles!
La littérature reste hétérogène. Les études varient dans leur durée, la formation des coachs, la méthodologie, et les comparateurs utilisés (souvent des listes d’attente). Peu de travaux mesurent les effets au-delà de 12 mois. Mais la tendance est claire : le coaching bien structuré, fondé sur des objectifs clairs et mesurables a un effet positif significatif sur la performance et la santé mentale (6,7).
En somme, le coaching ne change pas une vie du jour au lendemain. Il aide à changer ce qu’on fait chaque jour. Un grand pas vers la connaissance de soi.
Références PubMed
- Theeboom T, Beersma B, van Vianen AE. Does coaching work? A meta-analysis on the effects of coaching on individual level outcomes in an organizational context. J Positive Psychol. 2014;9(1):1–18. [PubMed PMID: 24790292]
- Jones RJ, Woods SA, Guillaume YRF. The effectiveness of workplace coaching: A meta-analysis of learning and performance outcomes from coaching. J Occup Organ Psychol. 2016;89(2):249–277. [PubMed PMID: 27226689]
- Kivelä K, Elo S, Kyngäs H, Kääriäinen M. The effects of health coaching on adult patients with chronic diseases: A systematic review. Patient Educ Couns. 2014;97(2):147–157. [PubMed PMID: 24913375]
- Wolever RQ, Dreusicke M, Fikkan J, et al. Integrative health coaching for patients with type 2 diabetes: A randomized clinical trial. Diabetes Educ. 2010;36(4):629–639. [PubMed PMID: 20534872]
- Turner S, McCarthy VJ. Coaching for health professionals: A review of the evidence. Clin Teach.2022;19(4):382–388. [PubMed PMID: 35214002]
- Grover S, Furnham A. Coaching as a developmental intervention in organisations: A systematic review of its effectiveness and the mechanisms underlying it. PLoS One. 2016;11(7):e0159137. [PubMed PMID: 27453001]
- Grant AM. The efficacy of executive coaching in times of organisational change. J Change Manag.2014;14(2):258–280. [PubMed PMID: 25067843]